Fin de saison : New Girl (saison 7)

Ca fait seulement quelques semaines que j’écrivais mon billet sur la reprise de saison de New Girl… Déjà que huit épisodes, ce n’est pas grand chose, lorsqu’on les programme dos à dos, ça fait encore moins ! Et oui, après seulement cinq semaines de bref débrief des épisodes, la septième saison a diffusé ses deux derniers épisodes… et donc les deux derniers épisodes de la série toute entière. A l’intérieur, je pleure ; mais je suis également heureuse que New Girl ait eu l’occasion d’être bouclée en ses termes. Aurais-je accueilli une saison en plus de Ruth ? Aurais-je aimé voir comment Winston se débrouillerait en tant que papa ? Oui et oui, mais je n’aurais eu la perspective ni de l’une, ni de l’autre sans cette dernière saison.

Ce furent huit épisodes dignes du meilleur de la série : parlons-en, parlons du back-to-back finale, et parlons de mes sentiments ambigus de joie et de tristesse.

Si j’ai le temps, je ferai bien un classement des meilleurs chemises de Winston. Elles vont très certainement me manquer. Fox via TV/AV Club

Le loft, trois ans plus tard

Pour sa septième saison, New Girl a fait le choix de sauter de trois ans dans le temps et de mettre en avant les nouveaux problèmes de nos héros, principalement dus à la parentalité, effective et imminente, mais pas que : Winston est sur le point de devenir papa, Schmidt est père au foyer dévoué, Cece est une working mom brillante, leur fille Ruth a déjà un caractère bien trempé, Nick est un auteur à succès qui a du mal à dépasser son bestseller et Jess… Jess commence tout juste un nouveau job mais sinon sa vie n’a pas tellement changée. Dans « About Three Years Later », deux intrigues se lançaient : un préavis d’expulsion était glissé sous la porte du loft et Nick promettait de demander Jess en mariage dans le mois… et c’est finalement dans l’ante-pénultième épisode qu’il s’est lancé à l’eau, lors d’une séance plein air de Dirty Dancing, si ce n’est pas une jolie boucle ça, qu’est-ce ?

Malgré (à cause de ?) trois an loin de nous, nos héros ont rarement été si heureux. Il y a bien eu « Where the Road Goes » pour nous rappeler qu’avec l’age adulte (le vrai) arrive la réalisation que toute vie à une fin, mais on enterrait ici un chat, donc le ton grave était bien contrebalancé par l’absurdité du dévouement de tous les amis de Winston pour Furguson. Non, tout va bien pour nos héros et tant mieux. Les gamineries des will-they-won’t-they et leurs angoisses n’ont jamais duré plus d’un épisode et vous savez quoi, ce n’est pas plus mal. J’appréhendais beaucoup une saison d’amour Nick-Jess et si j’ai regardé « Mario » les dents serrées, c’est bien le seul épisode où ils m’ont tapé sur les nerfs. Pour le reste de la saison, il était assez facile d’apprécier les crises existentielles (et colériques) de Nick, les angoisses de Winston, le manies rigides de Schmidt, les gamineries de Jess, la cool attitude de Cece et la non-conformité assumée de Ruth… parce que avec seulement huit épisodes, comment ne pas se concentrer sur le positif ?

Si dans vingt ans on fait un reboot avec Ruth en héroïne, je serai ravie de regarder surtout si il y a Nick en vieil homme comme nemesis. [Plus j’y pense plus ça me parait être un must, on en reparle dans vingt ans]. Fox via Giphy

On dit au revoir à New Girl avec le mariage de Nick et Jess, la naissance du fils de Winston et le départ du loft… Bref, une recette qui gagne dans les finale.

« The Curse of the Pirate Bride » : Parce que bien sûr

Nick et Jess, le mariage, c’est enfin pour maintenant ; on peut dire qu’ils n’auront pas perdu de temps (mis à part tout le temps qu’ils ont perdu) puisque c’est à peine une semaine après la demande. Tout pourrait bien se passé si ce n’était pour la malédiction qui semble le frapper de mauvaises nouvelles, et encore, et encore : Jess se retrouve éborgnée, Nick perd son travail, les deux apprennent qu’ils sont expulsés du loft… et Aly est en plein travail, parce que bien sûr qu’elle l’est, c’est une femme enceinte à un mariage dans un finale de série, à quoi vous attendiez-vous ? Et voilà que Nick et Jess se retrouvent à croire à la fameuse malédiction, parce que bien sûr qu’ils vont y croire, ce sont Nick et Jess, à quoi vous attendiez-vous ?

Si sûrs d’eux le matin même, ils se mettent doucement à flipper… et ils ne sont pas aidés par Russel qui, comme je le suggérait en début de saison, a en effet conservé les tickets sur lesquels Nick et Jess avaient écrit « ce qu’ils représentaient l’un pour l’autre », et voit en leurs réponses la preuve d’une doute profond qui ne pourra jamais être satisfait.

New-Gil-Fox-Curse
D’ailleurs à revoir le passage, Russel fait bien son connard, non ? Parce qu’en soit, c’est pas si terrible que ça ? Mais hé, ça a fait de la bonne télé et condamné à l’échec la relation, donc tant mieux. Fox

Sauf que Nick et Jess de maintenant ne sont pas Nick et Jess d’avant. Ils sont peut-être perdus et en galère, mais si il y bien une chose qui savent désormais c’est qu’ils sont bien heureux d’être perdus à deux, et même pas Russel, son argent, ses bonnes manière [et son manque de limite entre vie privée et professionnelle, si je peux ajouter] ne peut changer ça. J’ai encore du mal à m’adapter à ce nouveau normal de Nick et Jess, où ils ne sont pas constamment en train de se crier dessus et de remettre en question les paroles de l’autre, mais au final, ils ont une relation assez saine et ouverte. C’est bien, aussi. Pas quelque chose de palpitant, mais bien pour eux. Alors oui, ils ont eu des doutes, mais j’aimerais vous rappeler que c’est « le plus beau jour de leur vie » et ils viennent tous les deux de perdre leur boulot, leur maison, pour Jess un oeil : qui ne se mettrait pas à paniquer dans une telle situation ?

Et puisqu’il faut tout de même bien un mariage mais que tout le monde est à l’hôpital pour l’accouchement d’Aly, les voilà qui décident d’expédier la cérémonie sur place (sans oublier d’appeler les parents de Jess, non mais, quitte à faire venir Jaimie Lee Curtis, autant l’utiliser à fond). Aly a aussi son bébé, que Winston nomme DanBill Bishop, ce qui est probablement une blague mais pas sûr et tout ça est mignon tout plein.

« I don’t care about the past or the future. All that I care about is right now, right here, you and me. » C’est meeeeuggggnon mais je serais lui je m’inquiéterai un peu du futur quand même, juste un peu ? Fox via Giphy

« Engram Pattersky » : Parce que tout a une fin

Pour le final finale, nos héros se retrouvent à devoir dire au revoir au loft. Je dis devoir parce qu’ils sont en effet obligés par Jess de titiller leur fibre nostalgique, quand bien même ils ont l’impression d’avoir déjà tourné la page… parce qu’ils l’ont ! Cece et Schmidt ont leur chez eux depuis déjà cinq ans, Aly et Winston depuis un peu moins longtemps mais tout de même ; seuls Nick et Jess occupent le loft depuis le début de la saison, et il est absurdement trop grand pour un couple seulement. C’est logique qu’ils doivent s’en séparer, mais ça n’en est pas moins difficile pour Jess parce que… parce que Jess a du mal à contrôler ses émotions.

Ses intentions sont bonnes mais son intensité est un peu épuisante ; c’est cependant l’occasion pour un dernier trip down memory lane, des moments dont on a été témoins (le plâtre à pénis de Schmidt) et de ceux qu’on découvre avec eux (la minute où Jess a été extrêmement sexuellement attirée par Winston). Puis on a le droit à une dernière partie de True Amercian, avec un flash-forward où tous les couples jouent avec leurs (nombreux) gamins… C’est bête mais ça fonctionne.

Parce que New Girl est New Girl cependant, cet épisode n’est pas que larmes et sourires. Non, on a le droit au rythme décalé et aux blagues gênantes, qui durent juste un tout petit peu trop longtemps pour qu’on puisse bien profiter de la folie des personnages ; on a le droit à un Schmidt obèse, à un Nick ingrat, à une Cece blasée… et à un Winston farceur qui jusqu’au bout n’aura pas compris comment faire des blagues.

Alors que le camion est rempli et prêt à partir, il révèle la supercherie : TOUT CA EST UNE BLAGUE ! Non, l’immeuble ne va pas être reconverti et donc non, ils ne sont pas expulsés ; les avis ont été glissés sous la porte par divers guest-stars, Winston se dévoue à sa blague depuis des mois, et tout ceci n’a aucun sens mais est le genre d’absurdité auquel New Girl nous a habitués – et une bonne manière de finalement tirer un trait sur la série. Quitte à partir cependant, autant partir ; et voilà comment nos héros disent adieu au lieu qui les a réunis.

Oh Winston, I’m gonna miss you most of all. Fox via Giphy.

Au revoir, New Girl

Comme je le disais, huit épisodes c’est trop peu que pour se concentrer sur le négatif, et mes débrief hebdomadaires ont reflété cet esprit. Cette dernière saison était inespérée, puisque le finale de la saison six clôturait déjà toutes les intrigues en cours. Ces huit épisodes (et les deux derniers en particulier) ont été, pour moi, plus l’occasion de me rappeler pourquoi j’aimais tant ses personnages, mais aussi pourquoi New Girl a fait son temps.

Avec ses héros adultes (pour de vrai) et rangésNew Girl n’a plus d’enjeux dramatiques. Cette saison sept était plaisante, même réjouissante (j’ai notamment adoré « Lillypads ») et j’ai adoré avoir l’occasion de revisiter les manies de chacun et de refaire le tour des personnages secondaires, chose qu’on n’avait pas eu à la saison précédente. Mais voilà, si il y a bien une chose que ces derniers épisodes ont prouvé, c’est que l’heure n’est plus aux crises mais à la maturité, et ça, ce serait une tout autre série. New Girl était l’histoire d’une bande de trentenaires en train d’essayer d’équilibrer leur vie, et maintenant que c’est le cas, il n’y aurait pas grand sens à continuer.

La septième saison de New Girl n’aura peut-être pas atteint les hauts du début ; n’empêche qu’elle m’aura fait rire, m’aura émue, et m’aura confirmé ce que je savais déjà mais n’osais pas admettre : autant j’aime Nick, Winston, Schmidt, Cece et Jess, autant il est grand temps de leur dire au revoir.

Jusqu’au prochain rewatch ou jeu de True American en tout cas.

Je m’y attendais un peu, mais ça ne veut pas dire que je n’ai pas apprécié. Je parle donc de la dernière partie de True American, mais aussi de toute la saison. Fox via Giphy

Winston : What’s happening y’all ? Was the prank to small ? You know, I’ve been guilty of that in the past.
Schmidt : Too big man. Way too big.
Jess : I don’t know. I think it was just right.


Et vous, avez vous apprécié cette dernière saison de New Girl ?
Quelle a été votre winstonisme/schmidtisme préféré ? Je sais que c’est dur de choisir ; même pour ces deux derniers épisodes, je suis moi même partagée, mais j’ai bien envie de nominer Winston juste parce que.
Des enfants des trois couples, lesquels sont les plus susceptibles de finir encore plus névrosés que leurs parents ?

Au revoir New Girl, merci à Elizabeth Meriwether et toutes les personnes impliquées dans la conception, l’écriture, la production et la réalisation de la série. Ce furent sept chouettes années.

A la prochaine,

Enid

7 commentaires sur “Fin de saison : New Girl (saison 7)

  1. Je ne peux qu’approuver cet hommage à la série! Le fait qu’elle soit terminée me donne envie de tout re-regarder depuis le début… Pas facile de les laisser partir!! Sinon, ayant les même goûts vestimentaires que Wonston, j’ai hâte de voir ton top chemises 😁😁

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  2. Cette série est magnifique ! Je l’ai découverte cette année, tardivement donc, mais ces 7 saisons ont été comme une longue et belle fête ! J’ai été totalement embarqué dans l’histoire, je me suis même pas mal identifiée à Jess pour son côté décalé et fofolle, mais je crois que c’est surtout elle qui s’est invitée dans ma vie puisque je me suis surprise à chanter un peu à sa manière ou à rêver d’une coloc’.
    Tout les personnages sont attachants. Le loft est lui même cool et attachant.
    Bref cette série est un énorme big coup de coeur pour moi, j’ai envie de la revoir maintenant qu’on l’a en totalité. Une série qui fait du bien, qui fait rire et sourire … sur la saison 1 surtout c’était même des éclats de rire, après on s’habitue un petit peu plus au style et à la spontanéité. C’est frais et malgré que ce style de série n’est pas entièrement nouveau, New Girl a su tracer son propre chemin, créer son charme.

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    1. Oh comme j’aimerais re-découvrir New Girl 🙂 J’avais pas vraiment accroché au pilote, mais je me suis laissée convaincre de lui redonner une chance un an plus tard et depuis, c’est le grand amour. C’était. Snif.

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