Les magazines séries et moi : début et fin d’une passion

Bien le bonsoir,

Un des défis du Bingo Séries #18 est de discuter de notre magazine de séries préféré, et puisque j’ai pas écrit grand chose ces derniers temps, je me dis que c’est l’occasion de blablater un peu. C’est pas comme si j’avais trois mille bilans à faire ou quoi. [Si.]

J’ai lu des magazines de séries avant de regarder les séries. Bien sûr, au tout tout début, les magazines étaient plus généraux que juste centrés sur les plaisirs du petit écran. On y parlait aussi films, musique, et télé-réalité. Pour moi, ça ne change pas grand chose parce que j’étais une gamine à bouquins : j’aillais au ciné une fois par an, j’écoutais pas de musique et j’avais pas la télé, bref, j’étais f-u-n. Cependant, j’achetais l’occasionnel magazine de fan, dont je découpais les pages pour les échanger à la récré. Je gardais tout ce qui touchait à Shakira (je ne connaissais qu’une chanson, mais fallait bien quelque chose), à Un, Dos, Tres (j’avais vu des épisodes avec ma cousine) et le reste j’échangeais. Parfois, j’acceptais du papier Diddle ou des auto-collants à la place de quelque chose d’un autre magazine. J’avais l’impression de faire des affaires en or parce que je considérais que la Star Ac’ était le truc le plus nul du monde alors que je n’avais jamais vu un épisode (depuis, j’ai vu un prime une fois quand j’avais quatorze ans, je pense honnêtement que ça n’a pas manqué à mon développement). C’est ça, l’enfance d’une gamine qui pense que son papa est la voix de la sagesse absolue.

Vers douze ans, je pense, je suis passée à One. Maintenant, il y avait les films Harry Potter et Pirates des Caraïbes, et rien que pour ça, ça valait la peine pour moi. Très vite, je me suis mise à acheter tous les numéros ou presque. Je n’avais pas d’argent de poche, mais lorsqu’on prenait le train, mes parents nous filaient toujours un petit truc pour acheter une revue. On faisait le trajet Bruxelles-Montpellier ou Bruxelles-Les Sables à toutes les vacances scolaires, transit à Paris obligé*. Alors qu’on prenait le Super Picsou Géant, Science et Vie et une bouteille d’eau au Relay de la gare de départ – ces achats mettaient tout le monde d’accord, dont nos parents – , la gare de transit était l’occasion de tous les craquages : les miens étaient One et, je l’avoue, les magazines féminins. Ce qui était parfait avec One, c’est qu’il paraissait tous les deux mois : c’était presque calé sur les vacances, et je n’avais donc jamais à payer le prix fort dans les tabacs-libraires belges.

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« Je suis une ado cool ». Récupéré via Cinéclap 

J’adorais One. Je ne le profanais pas en le démantelant, ah non ça jamais ! J’ai arrêté de décorer mes murs vers quatorze ans et donc à la fin, je laissais même les posters et les fiches au milieu du magazine, histoire de ne pas l’abîmer – enfin jusqu’à une brocante fatidique ou j’ai fini par tout donner à mes jeunes voisins. De toute façon, les temps d’échange étaient passés. Maintenant que j’y pense, il n’y avait pas grand chose de plus à mon gout dans le magazine, du moins au début. Je me souviens lever les yeux au ciel dès que Tokyo Hotel faisait la couverture (je jugeais toujours autant) et à l’époque c’était très souvent. Petit à petit, je me suis mise à regarder des séries, d’abord par les coffrets des copines (One Tree Hill), puis en louant à la vidéothèque (Desperate Housewives, Prison Break) puis enfin par le streaming (The OC, Grey’s Anatomy… puis bien d’autres.) Il m’a fallu longtemps pour passer au rythme hebdomadaire, parce que j’avais beaucoup trop de retard et plein de choses à rattraper – mais ça c’est une autre histoire. En plus de One, je me suis mise à acheter Séries Mag, puis j’ai fini par n’acheter presque que lui. C’était ma came grave. J’avais tellement à voir, j’étais constamment spoilée mais déjà à l’époque de m’en fichais. [Notez qu’à l’époque, on ne parlait pas de spoiler d’ailleurs.] Qu’importe si je ne regardais pas les 3/4 de ce qui était dans le magazine, je lisais religieusement tout. J’adorais les actus du début, les sections sur les vêtements qui étaient portés par plusieurs personnages dans différentes séries (dont un t-shirt sponsor porté par Hayley dans OTH et par Veronica dans Veronica Mars, que j’ai vu que beaucoup plus tard : et oui, lorsque je l’ai vu avec ce t-shirt, j’ai direct fait le lien, au diable les années passées), et aussi les rubriques sur les erreurs. Ah, et les trombinoscopes ou je ne sais quoi où on voyait un acteurs à travers les âges (c’était p’têt One, ça). Le plus fastidieux à lire, c’était les interview : je comprenais jamais de qui ou de quoi on parlait, et j’avais tout le temps l’impression de passer à coté de quelque chose – parce que c’était le cas, en fait. Mais je lisais, et je lisais, et je lisais. Puis un jour, j’ai arrêté.

Couverture 68 du magazine SÉRIES MAG : Paul Wesley, Nina Dobrev, Ian Somerhalder pour "Vampire Diaries" [Série TV] | Naya Rivera, Mark Salling, Dianna Agron, Cory Monteith pour "Glee" [Série TV]
Cette couverture me dit quelque chose, et si j’en crois la date, c’est un de mes derniers achats ever. Nostalgie quand tu nous tiens. Récupéré via Cinéclap

C’est dommage que je me sois tout juste débarrassé de ma collection – le 5 septembre, pour être exacte, soit juste un jour avant que la grille du Bingo ne soit publiée – parce que j’aurais bien jeté un coup d’œil aux dates afin de savoir quand j’ai arrêté de lire Séries Mag (aussi, une photo pour illustrer cet article n’aurait pas été de refus). J’ai commencé par ne plus systématiquement acheter ou par ne le faire que par habitude. J’étais moins avide dans mes lectures : j’étais arrivée à saturation des articles sur Glee, des potins sur OTH et des interview du casting de Gossip Girl. Les séries qui me passionnaient vraiment était les comédies, dont le magazine parlait peu, et les classiques, dont il ne parlait plus. Lorsque je suis rentrée à l’université, c’en été fini ; et comme je n’avais plus de congé, le décrochage est passé tout crème.

Aujourd’hui, je n’achète plus du tout de magazine de séries. J’ai eu un coup de coeur pour le mook Soap, il y a quelques années, mais il était dur à trouver en Belgique – et puis il s’est soudainement éteint. Depuis, plus rien. Je n’ai rien contre l’idée, mais je choisis de ne pas dépenser le peu d’argent que j’ai pour mes loisirs à ça. Dès que j’ai un salaire, je verrais si je me remets à craquer. En attendant, il y a les blogs, les wiki et les nombreux bouquins de geek dans ma bibliothèque !

Cordialement,

Enid


* Les connaisseurs savent que le direct Bruxelles-Montpellier existe. Je ne sais pas si c’était le cas dans ma jeunesse, mais de toute façon, on optait toujours pour un trajet avec correspondance afin de bénéficier des réductions de la SNCF. A un moment, on s’est mis à passer par Lille, c’était marrant parce qu’on restait dans le même train mais on devait changer juste de voiture. #TheMoreYouKnow

18 commentaires sur “Les magazines séries et moi : début et fin d’une passion

  1. J’adore l’anecdote en PS 😂 et puis Les Sables 😍 bon choix de destination

    Très très bon article qui valide largement le point ! La rubrique « œil de lynx » était ma préférée et j’essayais toujours de trouver des faux raccords par moi-même. Une habitude que je n’ai jamais perdue depuis, merci séries mag!

    Je n’ai jamais acheté One en revanche 🤔 comme toi, je jugeais les couvertures et je passais donc à côté pour direct prendre Arthelius.

    Quant aux magazines, je me les fais offrir par ma mère de temps en temps aujourd’hui 😇

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    1. Les Sables, c’est top – j’ai une petite préférence pour l’hiver parce qu’il n’y a personne en ville et que l’océan quand il fait froid c’est tellement beau.

      « Oeil de lynx » ! J’avais complètement oublié le titre de la rubrique, merci bien. Une fois, ils se sont attardés sur les glaçons et les niveaux des verres dans Desperate Housewives ; depuis, je fais toujours hyper attention dès que quelqu’un boit 😀

      Je dois vraiment être une créature d’habitude parce que je n’avais pas connaissance de l’existence d’Arthélius avant ce Bingo !

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      1. Arthelius était un plus petit magazine ayant toujours galéré à exister, et c’est bien dommage parce que la qualité graphique et l’originalité des articles étaient supérieures à séries mag je trouve. Bon après, ils ont été obligé de se redéfinir et ils sont devenus trinity star, beaucoup plus teen et girly (mais ça existe encore cela dit)

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    1. Clairement, le streaming a changé la mise pour ces magazines ! N’empêche, j’aimais bien lire sur des séries que je regardais pas (puis le jour où je m’y mettais, j’avais des gros déjà vu, c’était marrant)

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  2. Je crois que je n’ai jamais lu de magazines consacrés aux séries (je suis une fan en mousse). Fut une époque, je lisais des magazines cinéma et j’adorais ça. Mais aujourd’hui, avec internet tout ça tout ça, je n’achète quasiment plus de presse papier :/

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    1. J’avoue toujours avoir plaisir à lire des magazines, et à les garder ensuite – faut juste avoir un sacré budget ! Internet est une alternative assez parfaite, parce qu’on trouve tout de même beaucoup, d’une excellente qualité et sans se bouger de son canapé 😀

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  3. Je crois que tout fan de séries qui se respecte a dû passer par la case magazine quand il était petit. One, Arthelius, Series Mag, et d’autres noms que j’ai probablement oubliés. Pour ma part je ne faisais aucun trafic en cours de récréation (c’était réservé aux feuilles Diddl et aux cartes Pokémon), mais je me faisais un malin plaisir de feuilleter toutes les pages qui m’intéressaient avant de les arracher (quelle cruauté, aujourd’hui je n’oserais plus faire ça) pour les mettre dans mon énorme classeur consacré aux séries. D’ailleurs j’ai toujours ce classeur, il est chez mes parents.

    Bref, merci pour ce moment de nostalgie ! 😀

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    1. C’est vrai qu’on était sacrément cruel à les déchirer ! Le pire, c’était de faire le choix entre le recto et le verso – je pense que c’est cette torture qui m’a amené à assez vite arrêter le classeur.

      C’était mon plaisir 😀

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