Impossible de ne pas sourire | Garfunkel and Oates (2014, saison unique)

Avec une saison à peine, et de huit épisodes seulement, Garfunkel and Oates aurait pu rester en dehors de mon radar si ce n’étaient trois occasions lors desquelles mon attention fut piquée – puis enfin obtenue :

  1. Le passage de ses deux créatrices sur le plateau de Late Night with Seth Meyers et leur performance de « Pregnant Women Are Smug », ce à quoi je m’étais exclamée : « Hé mais c’est le Gooch et le pissenlit boulimique ! » J’étais intriguée, mais sans les moyens de suivre leurs exploits, je les oubliais vite.
  2. La sortie de leur spectacle Garfunkel and Oates: Trying to be Special sur Netflix, piqûre de rappel, que j’ai regardé passionnément ; si bien que je suis arrivée en retard à un repas, honteuse mais heureuse.
  3. Another Period, qui, une fois finie, m’a laissée et manque et ainsi rendue avide de plus de Riki Linhome, plus de numéros musicaux mais aussi plus de Kate Minucci (qui n’apparaît que dans quelques épisodes).

Et voilà. Il m’aura fallu presque quatre ans mais j’ai fini par m’y mettre, comme je vous le disais dans mon debrief hebdomadaire. Je ne regrette rien : cette mini-série (par défaut, vu qu’au moins une saison deux était bien prévue mais n’a finalement pas été produite) est un vrai rayon de soleil.

Qu’est-ce qui dit plus « bonne humeur » que « galipettes entre amis sur un canapé » ? IFC. Récupéré de Orange Apple Banana

Garfunkel and Oates s‘inscrit dans la tradition des « séries de stand-up », comme Louie (de Louis C.K.), où les comédiennes interprètent une version scénarisée mais proche de la réalité d’elles-mêmes, pendant leurs spectacles comme dans leur vie de tous les jours. Riki Lindhome est Garfunkel et Kate Minucci est Oates « because if [she’s] not careful, [she] will have  a mustache« . Toutes les deux sont musiciennes, actrices, et célibataires. Toutes les deux aiment raconter leurs histoires de cul et de vie en chanson. Toutes les deux ont un peu du mal à « être adultes ».

Il ne se passe pas grand chose dans chaque épisode : il y a celui où elles se produisent dans une autre ville, celui ou elles rencontrent leur doubles pornographiques, ou encore, mon préféré, celui où elles échangent de chevelures. Ma préférence va pour le second épisode, ou le duo décide de tester « la théorie de la petite sirène » : et si le  meilleur moyen de plaire à un mec était en fait de ne jamais piper mot ? C’est peut-être la plus élaborée des intrigues, mais même les plus simples ont le même charme, à savoir celui de permettre aux comédiennes d’explorer différents types d’humour, qu’il soit situationnel, physique, gras ou délicat [ceci n’est pas une liste exhaustive]. Parfois les chansons s’imbriquent bien dans l’intrigue ; parfois moins. Parfois on rigole à pleine dents ; parfois c’est juste un sourire mélancolique. Le tout est suffisamment équilibré pour être charmant, tendre et très drôle.

Il n’y a pas d’age pour une « Kazoo Parade ». NON PAS CA ESPÈCES DE PERVERS. IFC. Récupéré de Leonard Pierce.

Si vous n’êtes pas prêt à vous engager dans une nouvelle série (même si on total on reste plus court qu’un Seigneur des Anneaux), je vous conseille d’aller faire un tour sur la chaîne youtube du duo : il n’y a que les chansons, mais ça vous donne déjà un bon aperçu de la dynamique du duo. Si vous ne maîtrisez pas l’anglais, mieux vaut vous penchez vers leur comedy special, disponible sur Netflix. Rien de tout ça, ne capture  cependant la richesse de la série, qui permet à Lindhome et Minucci de s’affranchir de leur on-stage persona ainsi que de mettre en scène leurs chansons dans des clips bien léchés (29/31 est juste splendide).

Le mieux est encore de prendre le temps de localiser la série, de se préparer un bon thé et de mettre en route les deux premiers épisodes ; si vous n’êtes par charmés, c’est que ce n’est pas pour vous. Et ça, ce n’est pas grave, c’est juste que vous détestez les femmes, le soleil et tout ce qui est beau dans le monde vraiment pas grave du tout.

I feel you sister. IFC. Récupéré de Gipher.

Enfin bon, tout ça n’est que mon avis. Quel est le vôtre ?

Passionnément,

Enid.

 

7 commentaires sur “Impossible de ne pas sourire | Garfunkel and Oates (2014, saison unique)

  1. Oh lalala ! Enfin quelqu’un qui connait Pushing Daisies !
    Je ne me suis jamais penchée sur GandO, mais je vais tenter ça tu m’as donné envie !

    J’aime

      1. Je te dirai ça, si ça m’a plu mais je pense que ça sera le cas !
        Je connais PERSONNE qui connait Pushing Daisies et je comprends ta propagation 😉

        J’aime

  2. Ahahah, j’ignorais tout de l’existence de cette série et grâce à toi, j’ai découvert « You & me … & your friend Steve ». C’est bon, ça passe en boucle 😀
    J’avais reconnu direct’ la petite brune pour l’avoir apercue dans The Big Bang Theory, mais la blonde… Bon, déjà, je suis à peu près certaine qu’elle incarne une étudiante psychopathe obsédée par Sheldon. Mais dans New Girl, elle joue pas la proprio d’une chatte que Winston destine à Ferguson (j’ai beaucoup trop ri durant cet épisode, c’était y’a tellement longtemps…) ? 😀

    J’aime

    1. Oui ! C’est bien elle dans New Girl (et dans TBBT aussi). Elles ont toutes les deux joué plein de petits rôles dans des séries, en fait, ça m’a un peu fait halluciner quand j’ai découvert qu’elles étaient en fait un duo comique 😀

      Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.