Reprise de saison : New Girl (saison 7)

Je vous parle de pilotes depuis plusieurs jours (mais moins que je parle du fait que je parle de pilotes) et je trouve ça amusant que New Girl reprenne maintenant parce que son premier épisode ne m’a vraiment vraiment pas plu. Comme quoi, les premières impressions ne sont pas obligées de définir l’entièreté d’une relation. [Je commence à pousser la métaphore un peu loin, vous allez vous mettre à penser que mon meilleur ami est la saison deux de The Office – alors que c’est la saison deux de Rome. Bon, j’arrête.]

New Girl a bien eu le temps en six saisons de rattraper son médiocre pilote (qui n’est pas si mauvais que ça mais qui ne reflète pas du tout ce que deviendra la série) et elle est désormais une de mes comédies préférées. En fin de dernière saison, le sort de la série était plus qu’incertain ; le finale offrait donc une conclusion satisfaisante. Finalement, Fox a décidé un renouvellement pour une septième et finale saison, qui sera composée de huit petits épisodes dont je compte profiter intensément

Du coup, New Girl, ça raconte quoi ?

Si vous n’avez jamais vu New Girl, je ne sais pas comment raconter la prémisse sans qu’elle paraisse tout ce qu’il y a de plus banal. « C’est l’histoire d’un groupe d’amis trentenaires et de leurs aventures professionnelles et romantiques ». Pourtant, New Girl se distingue des autres sitcom par ses personnages, perles d’originalité qui, malgré quelques traits familiers, se distinguent des « types » auxquels ont est habitué.

New Girl est donc l’histoire de Jess (Zooey Deschanel), qui ne sait pas forcément se comporter avec les gens, mais reste très optimiste et bien-attentionnée  ; de Schmidt (Max Greenfield), trou du cul aux tendances dramatiques, qui aime se plaindre de beaucoup de choses, mais particulièrement des jeunes (ou comme il dit : « Youths !« ) ; de Cece (Hannah Simone), meilleure amie de Jess et mannequin, et pourtant le personnage le personnage le plus ancré dans la réalité de la série ; de Nick (Jake Johnson), vieil homme dans l’âme, colérique par principe, et du genre à se lier d’amitié avec un inconnu muet dans un parc ; et de Winston (Lamorne Morris), amateur de bulles, de puzzles, et de farce mais terriblement mauvais à chacune de ces choses.

Une telle galerie de personnages pourrait être une catastrophe mais New Girl  s’en sort grâce à une l’écriture exceptionnelle. Oui, tout le monde est farfelu ; n’empêche qu’il ne sont pas interchangeables et que leur petites folies en font qu’il est possible de s’identifier à eux. La dynamique des relations est également très équilibrée et jamais les dialogues ne semblent forcés.  Bref, c’est drôle parce que c’est à la fois original et familier. Ça et les blagues, qui fusent parfois si vite qu’un second visionnage ne sera pas sans des nouvelles découvertes.

True american, ou la réponse alcoolisée au Sloubi. Fox. Récupéré de Women (DK)

Ci-dessous des spoilers sur les six premières saisons.

« About Three Years Later » et (presque) rien n’a changé

Comme toutes les séries sur les groupes d’amis, New Girl n’a pas échappé au piège du will they won’t theyDepuis les premiers épisodes, la romance entre Jess et Nick est teasée ; pourtant, il faudra attendre la saison deux pour qu’ils se décident à agir. Puis, vient la réalisation : le couple ne fonctionne en fait pas. Une rupture nécessaire s’impose… Mais au fond, on sait que ce n’est que partie remise. Et voilà, qu’arrive la saison six. Nick l’écrivain est désormais heureux et plus responsable ; de son coté, Jess a appris à faire des compromis. Les raisons qui les séparaient ne sont plus d’actualité… ou le sont-elle ?

Moi j’aurais encore mieux aimé sans le bisou, ce que je préfère ce sont les regards qu’ils se jettent (j’aurais aussi fait sans l’agonie des épisodes précédents mais je ne veux pas faire ma difficile). Fox. Récupéré de new-girl sur Giphy

La saison finissait sur Jess et Nick, dans un ascendeur (un vrai, pas un émotionnel, quoique), partageant un baisé passionné. La sept reprend trois ans plus tard… et rien n’a changé. Ce peut être une bonne chose comme une mauvaise chose.

En effet, en ce qui concerne Jess et Nick, le plus éprouvant dans leur romance a toujours été le fait qu’ils sont incapables d’être sincères l’un avec l’autre sur la nature de leurs sentiments. Oui, ils s’aiment fort, ils s’aiment plus qu’ils n’ont jamais aimé qui que soit d’autres ; et pourtant, ils n’osent jamais se donner à fond. Ils ont toujours avancé pas à pas, non pas parce que c’était ce qu’ils voulaient, mais parce qu’ils pensaient que c’était ce que l’autre voulait. Je ne psychologise pas tellement. Lors de leur premier rencard, ils se font interpeller par Russell (Demot Mulroney), l’ex de Jess, qui leur demande d’écrire ce qu’ils signifient l’un pour l’autre ; les deux s’exécutent, Russell lit les papiers, puis part sans en révéler le contenu. Ce qu’ils ont écrit n’a pas d’importance puisque l’exercice a eu son effet, ni Jess, ni Nick n’ose dire à l’autre exactement ce qu’ils veulent pour leur couple.

Je ne sais pas ce qui se passe avec le piercing ni avec le costume, mais hé, il se passe beaucoup en trois ans. Les jolies robes et t-shirt sales me manquent. Fox. Récupéré de Indiewire

Dans « About Three Years Later », la situation est globalement identiquement. Nick et Jess sont toujours ensemble, mais toujours hésitants à avouer ce qu’ils attendent du futur. L’épisode est centré autour de leurs doutes, et c’est toujours aussi éprouvant à regarder. C’est qu’on a envie de leurs cogner la tête ensemble, à ces deux-là. New Girl n’a jamais été la plus inintéressante lorsqu’elle se concentrait sur la romance et j’espère, j’espère, que la saison sept ne sera pas une loooongue agonie pour un finale enfin concluant. Ca reste à voir, mais le retour de Russeell suggère qu’on va peut-être enfin apprendre le contenu des petits papiers… ou pas ; the Officeanyone ?

A part ça cependant, l’épisode reste plaisant.

Le saut dans le temps me parait être un pari risqué pour une dernière saison, mais il a l’avantage de mettre nos héros dans des positions nouvelles – sans pour autant chamboulé l’ordre savamment construit au cours de la série. Les couples Cece-Schmidt et Winston-Aly sont toujours mariés, et tous ont commencé à fonder une famille. A part ça, ils sont tous fidèles à eux-mêmes, et ça c’est tant mieux. Le fait que trois ans ce soient passé peut même être un avantage : non seulement on peut explorer les dynamique changées des familles comme du groupe, mais on a trois ans à remplir de flash-back potentiellement hilarants (cf. les deux premiers anniversaires de Ruth Bader Parikh-Schmidt).

On retombe également dans la familiarité des obsessions des personnages. Dans cet épisode, c’est la colère de Nick lorsqu’il découvre la nouvelle moustache de Schmidt qui remporte le prix de l’absurdité-pourtant-si-logique. Après tout, comment argumenter contre Nick lorsqu’il avoue : « I hate your mustache because I miss your upper lip » ?

Bref, j’ai un peu peur de la façon dont la romance va être traitée, mais je suis prête à tout tant que j’ai le droit à des Schmidt-tismes ou à ne serait-ce qu’un moment de pet-romance entre Winston et Ferguson.

Ne change jamais Winston ❤ Fox. Récupéré sur Giphy

J’ai hâte de voir la suite ; j’en hésiterai presque à faire des critiques de chaque épisode… Mais ça, ça reste à voir.

 

Et vous, qu’avez-vous pensé de « About Three Years Later » ?

Bonne journée,

Enid


L’image à la une est la propriété de Fox.

 

11 commentaires sur “Reprise de saison : New Girl (saison 7)

    1. Oui ! Enfin ! Ca fait plusieurs moins que je vérifie (trop) régulièrement la page wiki, histoire d’être sûre de ne pas louper le retour 🙂

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  1. Rien que pour la légende au « sloubi » je suis déjà conquise ! Super article merci ça m’a fait réfléchir à pleins de choses 🙂 c’est cool les différents points de vue et surtout quand c’est bien fait comme ça !

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  2. J’ai du mal à continuer la série depuis la fin de la saison 4… J’ai ré-attaqué difficilement la cinquième en début d’année, et puis j’ai lâché à nouveau sept épisodes plus tard, je crois. Smith et Cece achetaient leurs maisons et commençaient la rénovation avec le retour de Reagan au milieu, toussa. ‘Fin bref, j’avais l’impression que ça tournait foutrement en rond.
    C’est dommage parce que les trois premières saisons sont vraiment très drôles. Je dois mes plus gros fous rires aux interactions entre Winston et Schmidt, je pense. Comme toi, la relation Jess/Nick et leurs hésitations/tensions constantes, au bout d’un moment c’est lassant. Pourtant, lors de leur dernière « rupture », je pensais que c’était une histoire réglée mais visiblement, non. Ça doit jouer sur mon écœurement (bon, c’est un peu fort comme expression mais j’en ai pas d’autres sous la main) relatif par rapport à l’ensemble de la série… =/

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    1. C’est une de ces séries qui va parfois me lasser et puis d’un coup, je me retrouve hyper investie 🙂 Après, c’est marrant parce qu’il y a plein d’épisodes que j’avais trouvé moyen la première fois et devant lesquels je me suis bien marrée au second visionnage

      J’accroche vraiment sur la saison sept, mais je sais pas si c’est parce que je sais que c’est la dernière ou si le niveau est remonté.

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