Retour sur les pilotes #5 | Drames du basic cable américain (mi-saison 2017-2018)

Ca fait maintenant une semaine que j’ai publié mon dernier article sur les pilotes de mi-saison et je n’ai pas vraiment d’excuse pour ce délai. [Pour plus d’explication sur la démarche dans laquelle je me suis embarquée, cliquez ici.]

La vérité vraie est qu’écrire me prend du temps, et que s’il m’est facile de regarder plein d’épisodes de séries, il m’est beaucoup plus difficile de comprendre pourquoi ils me plaisent, ou pourquoi je n’accroche pas. Je m’interroge… Dans quelles conditions exactement les ai-je regardé ? Étais-je attentive, ou distraite, par une lecture sur le coté, par le petit-déjeuner à préparer, par la fatigue qui me gagnait ? Comment faire pour distinguer ce qui est bien de ce que j’ai envie de voir ? Comment me réconcilier avec les dizaines de séries qui encombreront à jamais mon compte Betaséries dans l’onglet « archivées et commencées » alors que je sais que je n’y reviendrais jamais ? Pourquoi quelque chose de si simple pour n’importe qui me met-il dans tous mes états ?

Clairement, j’ai des problèmes de compulsion. J’ai envie de tout voir. Même quand j’aime pas quelque chose, j’ai envie de lui donner une chance, d’aller jusqu’au bout. Peut-être enfin qu’à la fin… A la fin, surement, ce sera bien. Alors oui, j’ai mis de coté des séries par le passé, mais jamais au rythme où je le fais maintenant, et jamais dans l’idée de ne plus jamais m’y atteler. Pour 238 séries terminées, Betaséries me compte 73 séries « abandonnées » ; pourtant, parmi elles seules une poignée le sont vraiment à mes yeux : Entourage, For the People Gotham, Life Sentence, Living Biblically, Our Cartoon President, Private Practice, Rise, Station 19 et The Ranch. Yep, depuis le début de cette aventure, j’ai doublé mon nombre de séries que je sais que je terminerai jamais (à moins que je craque). Et ça, ça me mange un peu de l’intérieur (si bien que je les supprimeraient bien de ma liste… Mais du coup ce ne serait pas du jeu).

Alors voilà, je me disais qu’avec les drames du cable ce serait facile parce que bon, c’est un genre auquel je n’accroche pas forcément et que je finis souvent à mettre en hiatus prolongé. Surement, je sauterai sur l’occasion d’être intransigeante ?  Mais j’avais tort ! J’ai aimé tous les drames que j’ai regardé, et parmi eux, il y a deux mini-séries que je vais d’office terminer parce que c’est facile. J’ai choisi d’en abandonner un, mais mes raisons sont très personnelles, probablement un petit peu injustes, et je ne garantis pas de ne jamais reprendre… Comme je finirai inévitablement par craquer et reprendre au moins Rise et For the People. Et probablement Living Biblically aussi, puisqu’il a été annulé, histoire de voir si c’était bien justifié.

Cette expérience s’affirme comme une mauvaise idée. Mais c‘est en essayant qu’on apprend, n’est-ce pas ? Cette semaine, j’ai regardé six drames du basic cable américain : Siren (Freeform), Krypton (Syfy), The Terror (AMC), The Alienist (TNT), Trust (FW) puis enfin Waco (Paramount). Parlons-en.

Ce sera (probablement) sans moi

J’avais en premier lieu placé Trust dans mes hésitations, et c’est en écrivant la critique que je me suis aperçue que je n’avais pas très envie de continuer. Pourtant, j’ai beaucoup aimé le premier épisode ; mais il faut dire qu’à l’époque, j’étais sous l’impression que c’était une mini-série… alors qu’en fait, pas du tout, on est partie pour une saga générationnelle. Une raison qui m’a décidée à passer, mais pas mes doutes étaient autrement motivés.

Promis, je ne plaindrai plus de ma famille | Trust (FX)

Trust est l’histoire de la dynastie des Getty, et la première saison se concentre, à priori, sur l’enlèvement de John Paul Getty III en 1973. Si l’intrigue vous semble familière, c’est parce qu’elle est vraie, mais surtout parce qu’elle a fait l’objet du film All the Money in the World fin 2017 (vous savez, c’est le film où les scènes avec Kevin Spacey ont été retournées avec Christopher Plummer suite au scandale d’agression ET le film où Mark Wahlberg a été payé plus que Michelle Williams pour les reshoot. Diantre, on devrait faire une mini-série juste sur la production de ce film, ce serait fascinant.)

J. Paul Getty est Picsou, si Picsou avait un harem de femmes au lieu d’un neveu et trois petit-neveux. FX via Den of Geek

Le premier épisode, « The House of Getty », commence juste après le suicide de l’héritier de l’entreprise familiale, Getty Oil Compagny. Pour John Paul Getty (Donald Sutherland), que j’appellerai désormais Getty alors que j’utiliserai Paul pour le petit fils, pour Getty donc, c’est un coup dur : il méprise le reste de ses enfants et n’estime qu’aucun d’entre eux n’est apte de reprendre les rennes de la compagnie. Voilà que débarque Paul (Harris Dickinson), son petit fils, tout jeune, tout beau, passionné d’art et fraîchement débarqué d’Italie. Getty est bien décidé à faire de lui son héritier ; cependant, tout ce que Paul veut, c’est de l’argent.

« The House of Getty » est une heure assez fascinante dans le quotidien de Getty. Le bonhomme n’est pas sympathique. Il est avare, traite ses femmes de manière odieuse (oui, il en a plusieurs) et est détestable avec le reste de sa famille ; qui n’est pas bien jolie non plus. C’est à la fois réjouissant et écœurant.

Pourquoi ce sera sans moi ? Je ne me suis pas ennuyée un instant devant le premier épisode et pourtant, ce n’était pas forcément gagné d’avance. Il y a quelque chose de captivant à regarder des gens trop riches être odieux les uns avec les autres, tenter d’échapper aux impôts et clamer haut et fort que le pétrole c’est la vie. [Je pense que je viens de comprendre le phénomène Dallas !] Les acteurs sont excellents, c’est drôle mais mordant… Tout gagné ? Pas forcément. En effet, je reste un peu mal à l’aise qu’il s’agisse d’une histoire vraie, et une qui prend le parti de raconter une version de l’histoire différente de celle clamée par ceux qui l’ont vécue. J’ai l‘impression d’être une voyeuse et je pense que c’est assez pour me couper toute envie de continuer.

Intriguée mais pas encore convaincue

J’essaye d’être au mieux honnête avec moi même comme avec vous. C’est pourquoi, alors que j’avais en premier lieu décidé de passer sur Krypton, je me suis ravisée. Je suis trop friande des histoires de super-héros que pour abandonner après un épisode, alors bon, autant admettre qu’il y a un doute dès le début. Le second à mériter mes hésitations est The Alienist qui, pour le coup, sera presque définitivement terminé puisque ça parle de criminologie (clinique, mais quand même) et que c’est une mini-série. L’honnêteté, ça se travaille.

The story of the House of El | Krypton (Syfy)

Krypton raconte l’histoire de Kypton (no shit), avant que Superman ne soit envoyé sur terre et donc avant que la planète ne soit inévitablement détruite. Mais pas tout de suite !

Val-El est persuadée que les jours de la planète sont comptée, mais ce n’est pas au gout du gouvernement, qui décide alors de retirer à la famille El ses titres de noblesse. Quelques années plus tard, nous suivons Seg-El (Cameron Couffe), grand-père de Kal-El (aka Superman). Seg a vingt-trois ans et est impertinent. Après avoir sauvé la vie d’un homme important, le voilà réintégré dans la classe supérieure. Mais juste au même moment, il rencontre Adam Strange (Shaun Sipos), qui le prévient que Krypton risque d’être détruite plus tôt que prévue par une entité cosmique maléfique qui entend prévenir l’arrivée de Superman sur Terre. A Seg de s’assurer de la sûreté du futur.

Une partie de moi est déçue qu’on n’ait pas eu le droit aux costumes du Superman de 1978, mais c’est (probablement) pour le meilleur. Syfy via Seat42f

C’est assez marrant de bâtir une série sur une quête qui ne pourra que délayer l’inévitable. Quiconque connait un tant soit peu la mythologie de Superman sait que Krypton finira par être détruite. Mais hé, on est 200 ans dans le passé, donc si ça donne une large fenêtre pour développer la série. Dans le premier épisode, on apprend à connaitre les règles de la société kryptonienne, très structurée et apparemment, dépourvue de tout ce qui rend la vie sympathique (au revoir l’amour et même le cul, on fait des bébé en prélevant de l’ADN). On découvre également nos héros : Seg et Adam donc, mais aussi sa fiancée imposée Nyssa-Dex (Wallis Day), son amoureuse coincée dans un arrangement semblable Lyta-Zod (Georgina Campbell), et son meilleur ami Kem (Rasmus Hardiker). Tout ce petit monde interagit avec suffisamment de naturel et de charisme pour qu’on croit à la chose De plus, c’est rigolo de voir quelques noms de maisons familiers, mais on est si loin du futur que je ne sais pas à quel point cela va jouer dans l’histoire.

A part ça cependant, j’avoue que je me suis un peu ennuyée. L’intrigue de saison n’entre en jeu à la toute fin de l’épisode seulement Les acteurs sont biens, l’univers tient mais il ne se passe pas assez dans le pilote pour pouvoir juger si tout ça va tenir la route.

Pourquoi ça m’a intriguée ? Dans la famille super-héros je demande… Le grand-père ! J’ai un peu du mal à suivre toutes les séries Marvel, mais dans le monde DC, je m’en sors pas mal – il y a juste Gotham à laquelle je n’ai pas accrochée (sauf pour quelques mini-arcs). Du coup oui, je n’allais pas faire l’impasse sur Krypton, ne serait-ce que pour voir ce que ça donne. Le pilote a confirmé Seg comme un héros sympathique, et Kyrpton a le potentiel d’être hyper fun. Cependant, j’ai besoin de quelques épisodes pour me décider, histoire de voir si on bascule dans une histoire d’aventure ou une histoire politique. La première m’intéresserait ; la seconde, beaucoup moins. On verra donc.

Il est temps de relire Esquirol |  The Alienist (TNT)

Entendrais-je « psychologue criminel » et « aliéniste » ? Serait-ce le bon moment de ressortir mon premier tome de l’Histoire des savoris sur le crime et la peine, Des savoirs diffus à la notion de criminel né, de Debuyst et co. ? Calmez vos ardeurs, amis criminologues, The Alienist n’est pas un cours sur le lien entre folie et crime. En tout cas, pas dans le pilote.

Diantre quels costumes. Retirez ce que j’ai dit plus haut, j’aimerais bien voir les Kryptoniens dans ces tenues-là ! TNT via Culto

« The Boy on the Bridge » commence dans les rues de New York, en 1896 : sur un pont, un jeune garçon a été assassiné. Dr. Laszlo Kreizler (Daniel Brühl), psychiatre, spécialiste de l’enfance et apparemment progressiste, envoie l’illustrateur John Moore (Luke Evans) lui faire un portrait de la scène, et ce n’est pas très joli : le garçon a été découpé, son cadavre reconstitué, et ses yeux arrachés des orbites. Il était habillée en fille, et l’équipe finit par comprendre qu’il se prostituait… et ce (premier)  meurtre était lié à celui d’un ancien patient de Kreizler, des années auparavant ? Le commissaire Teddy Roosevelt (Brian Geraghty) les mets sur l’enquête, et ils sont rejoints par Sara Howard (Dakota Fanning) et les frères Isaacson (Robert Ray Wisdom et Douglas Smith).

Le premier épisode de The Alienist prend sont temps, mais ce n’est pas forcément négatif puisqu’il s’agit d’une mini-série. Présenté comme un true crime dans le passé, la série n’hésite pas à nous montrer des images un peu gores (ces orbites…), et promet une enquête old-school avec examen d’os à la loupe – comme Bones, mais sans spectrométrie de masse pour repérer le pollen de la fleur qui se pousse que dans le jardin de Mr. Coupable.

Pourquoi ça m’a intriguée ? Mais quel casting ! Ca a retenu mon attention avant que je lise le synopsis ; qui lui même m’a plu parce que j’entend criminologie et je me fais pipi dessus d’excitation (j’ai fait des études sans débouchées, mais au moins, ça m’a passionnée). Ensuite, j’aime bien le format limité qui permet d’avoir une histoire bouclée. Je ne suis pas trop fan des « policiers d’époque » mais ça risque d’être reposant de ne pas avoir à attendre un test ADN ou une empreinte digitale. Après, il ne s’est pas passé grand chose dans ce premier épisode, et tout repose sur l’ambiance, à laquelle je n’ai pas forcément adhéré. Le fait que je me sois endormie en regardant – me forçant à recommencer plus tard – ne joue pas en sa faveur, ce qui est injuste, mais un fait. C’est une mini-série, donc il y a pas mal de chances que je binge-watch les neufs épisodes en une soirée. Ça ne veut pas dire que je suis convaincue, juste compulsive.

Ce qui a retenu mon attention

Les trois séries qui m’ont charmées sont toutes les trois plutôt différentes, et je suis ravie de les ajouter à mon planning/à ma liste des choses à voir au plus vite/à ma liste des choses déjà vues (oups). J’vous parle d’une immersion dans une secte avec Waco, d’une immersion en Arctique avec The Terror et d’une immersion sous l’eau (faute de mieux) avec Siren.

Secte vs. Gouvernement : la revanche | Waco (Paramount)

Waco est l’histoire vraie de l’affrontement entre une secte construite autour d’un homme, David Koresh (Taylor Kitsch), et d’une religion, les « Branch Davidians » et les forces armées de l’ATF et du FBI. Parmi les agents en charge de l’opération, le négociateur Gary Noesner (Michael Shannon), qui tente au mieux d’établir un dialogue et de limiter l’escalade de violence.

Je savais que je connaissais un certain Taylor Kitsch, mais j’en oubliais qu’il s’agissait de Riggins ❤ dans FNL. Moins sexy ici. L’appeal du leader de secte, ça ne marche pas pour moi. Paramount via Austion 360

Bon, je n’ai pas pu résister et j’ai déjà tout vu mais je vais tenter de me limiter à une critique du premier épisode, « Visions and Omens ». Dès la première scène, on sait que Mont Camel Center, la maison des Branch Davidians, va faire l’objet d’une descente armée ; on ne sait juste pas encore pourquoi. Dans un flashback, on apprend un peu plus sur le fonctionnement de la secte : Noesner est le messie, qui professe la bonne parole et, entre autre, engrosse toutes les femmes nubiles de sa congrégation. C’est l’époque de grandestensions entre le gouvernement et les milices armées et le groupe de Noesner, a un arsenal impressionnant à disposition. Ils sont cependant pacifiques. Suite à une opération foirée par l’ATF, l’agence commence à s’intéresser à Mont Camel, y voyant là une occasion de se rattraper et de sauver leur réputation (et l’utilité de leur agence).

Waco commence lentement – et, au passage, sachez que tout s’accélère dès le troisième épisode – mais reste cependant efficace. Les acteurs sont merveilleux, tant Kitsch, peut être un peu trop sympathique pour le rôle mais néanmoins charismatique, que Shannon, voix de la raison dans des agences gouvernementales qui n’aiment pas admettre avoir tort ; mais sont aussi très bien Rory Culkin, qui joue le rôle du dernier initié David Thibodeau, Paul Sparks en Steve Scheider, bras droit de Noesner quelque peu mal à l’aise du fait que sa femme porte l’enfant de ce dernier, Melissa Benoist en Rachel Koresh, première femme de Koresh, convaincue de la cause, etc. La secte des « Branch Davidians » n’est pas forcément présentée comme une secte, ce qui est un bien – ça permet de mettre en avant la narration des fidèles qui ont été complètement décrédibilisés et diabolisés dans la version officielle des événements – mais aussi un mal – les agences gouvernementales endossent la totale responsabilité pour les faits, ce qui me semble un peu injuste. Mais bon là, on dépasse le pilote, donc je m’arrête.

Pourquoi j’ai eu envie de continuer ? Avec seulement six épisodesWaco apparaît comme la mini-série par excellence. Je n’avais aucune idée que Waco racontait l’histoire du siège de Waco (maintenant, je me dis que j’aurais du y penser) mais c’est une de ces histoires auxquelles ont a du mal à croire, donc je suis assez heureuse d’avoir eu l’occasion de me l’entendre racontée d’une façon originale (puisque basée sur deux romans : celui du négociateur et celui d’un des membres du groupe). Les points faibles de la série sont probablement les dialogues un peu clichés et les personnages trop dichotomiques (sauf Noesner, peut-être) mais le tout est si bien exécuté que ça passe. Si vous aimez les histoires de sectes mais que vous n’avez pas la patience pour The Path, Waco devrait être parfait pour vous.

Cesar et Brutus sont sur un bateau | The Terror (AMC)

Une expédition de deux navires, dans le grand nord dans les années 1800, ça vous dit ? Un froid engloutissant, des matelots désespérés, une isolation intenable ? Et si on rajoutait une menace élusive, qui vous glace le sang sans que vous ne sachiez pourquoi, vous êtes toujours partants ?

On en ressentirait presque le froid s’il ne faisait pas 30°C dehors. Dire que si j’avais regardé ça ç sa sortie, j’aurais pu faire une expérience immersive. Quelle occasion manquée ! AMC via Birth. Movies. Death.

Le pitch de The Terror semble tiré des pires cauchemars qu’ils soient. Deux navires, l’Erebus et le Terror (tiens tiens), sont chargés d’explorer le passage du Nord-ouest (la route plus rapide vers les Indes), mais les conditions sont si dures que leur équipage se voit vite diminué. Bientôt, ce sont les navires eux-mêmes qui sont coincés dans la glace : on fait quoi, maintenant ?

Il ne se passe pas grand chose de plus dans le pilote. Sur les navires, entre l’équipage, les docteurs et les capitaines (dont Tobias Menzies et Ciaran Hinds ; aussi Jared Harris) semblent se dessiner des luttes de pouvoir et des divergences d’opinions. Mais leur ennemi commun, c’est le froid, partout, qui nous prend aussi. Glaçant.

Pourquoi j’ai eu envie de continuer ? Je vous avoue que je ne sais pas. J’ai été plongée dans l’histoire par l’ambiance à la fois réaliste – on a tous une idée du froid, et on y associe les menaces qu’on veut – et surréelle – les personnages ont des visions, et on nous prévient qu’un mal rôde quelque part. J’ai vraiment accroché à la chose. Je ne suis pas sûre que je pourrai finir de suite, mais je me suis déjà procurée toute la saison et je compte bien continuer.

Ecoutez ma chanson | Siren (Freeform)

Le dernier drame sur ma liste est en fait le premier que j’ai regardé : Siren. La série ressemble plus à quelque chose qu’on pourrait retrouver sur les networks (normal, c’est Freeform, me direz-vous), mais ça n’en fait pas une série sans attrait pour autant.

Bristol Cove est une petite ville marine qui aime prétendre qu’elle était autrefois fréquentée par les sirènes. Une nuit, un bateau de pêcheur fait une drôle de prise, qui blesse l’un des marins ; voilà que lui et sa pêche sont amenés dans un mystérieux hangar. Une jeune femme (Eline Powell) fait alors sont apparition en ville, et y rencontre les biologistes marins Ben (Alex Roe), aussi le fils de la maire, et sa copine Maddie (Fola Evans-Akingbola)

Ouais bon, je ne suis pas fana des effets spéciaux. Mais hé, j’ai été charmée par le chant, je n’ai plus d’esprit critique. Freeform via SBS

Siren avance doucement, et est plus contemplatif que ce que la prémisse laisse paraître. La sirène fascine plus qu’elle ne divise. Sur terre, elle semble innocente ; dans la mer, elle est un prédateur féroce et sauvage. On ne saura pas, dans le pilote, pourquoi les sirènes sortent maintenant de leur cachette, ni pourquoi le gouvernement veut absolument les étudier ; bref, de quoi nous ramener devant l’écran.

Pourquoi j’ai eu envie de continuer ? Je m’attendais à vraiment pire lorsque j’ai commencé Siren, quelque chose comme Aquamarine ou tous ces autres films que je n’osais jamais louer du peur de me faire juger par mes frères. Mais Siren est à des lieux de ça (du moins pour le moment). L’ambiance est pesante et envoûtante. Dans les premiers épisodes (oui, j’ai continué), on évite les clichés (même si parfois pas de loin). Certaines choses sont prévisibles, mais je trouve l’histoire est assez poétique que pour avoir envie de continuer. [Même si la lecture que je viens de faire de la page Wikipédia me fait craindre certains développements… On verra.]


Voici donc ce qu’il en est pour les drames du basic cable. Je continue d’être stupéfaite de la qualité de tout ce qu’il y a à la télévision et je me ravie de ne pas avoir inclue le streaming dans ma liste. Je me serais noyée…

Maintenant j’ai envie de rajouter un test des pilotes de streaming. Non Enid, NON ! Un peu de retenue mon enfant.

Et vous, qu’avez vous pensé des drames des chaînes du câble ?
Il y en a-t-il que j’ai injustement oublié ?

On se revoit dans quelque jours (probablement en fin de semaine) pour discuter des drames du premium cable (HBO, Showtime et Starz).

En attendant, je vous souhaite un bon dimanche et je m’en vais regarder le second épisode de The Terror. Brrrr.

Enid

10 commentaires sur “Retour sur les pilotes #5 | Drames du basic cable américain (mi-saison 2017-2018)

  1. Je suis traumatisé par ton idée et ton expérience, tu n’as pas idée. Comme toi, je culpabilise toujours de ne pas continuer/finir, ça me paraît impensable de faire ça !
    Krypton, je suis venu, j’ai vu, j’ai zappé. Les autres ne m’ont pas tenté après visionnage de la bande annonce, qui généralement racontent déjà tout le premier épisode. Yep, je suis pire en sélection que ce que font les américains. Siren avait l’air tout naze dans son trailer, mais tu m’intrigues avec ta critique positive… C’est malin !

    Aimé par 1 personne

    1. Toutes mes sympathies (et désolée de te traumatiser hehe).

      Je regarde jamais les trailer de séries, peut-être que je devrais m’y mettre, ça simplifierait les choses.
      J’aime bien Siren, mais je ne te conseillerai pas la chose de suite (j’ai un peu peur de où ça va aller).

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  2. Ah Krypton ^^ C’est un peu tout nul, un peu tout pété, un peu pitoyable, et j’en ai marre de voir Elliot Cowan. Pourtant j’y reviens toutes les semaines, la Main de Rao me fait marrer par son concept, j’attends de voir Strange et le meilleur copain qui sert à rien finir par se rouler des pelles et puis on m’a promis Blake Ritson et j’attends toujours de le voir pointer le bout de son adorable nez.

    The Alienist est très bien, je n’en dis pas plus parce que j’ai terminé la série, mais il y a certaines longueurs en milieu de saison, à binge watcher ce doit être plus agréable.

    (Taylor Kitsch est délicieux dans la saison 2 de True Detective)

    Siren est dans le même style que Krypton, avec des acteurs en carton et des personnages qui tournent en rond dans une forêt (bon, là c’est pas une forêt mais tu as l’idée), mais là aussi je ne peux pas m’empêcher d’y revenir. Mais si je dois faire un choix, je garderais plutôt Krypton, la sirène n’a pas eu trop d’effet sur moi.

    Aimé par 1 personne

    1. Merci pour le retour ! J’ai prévu de tenter quelques épisodes en plus de Krypton. J’avoue que parfois j’aime bien regarder des séries que je trouve nulles. Ca forge le caractère. [Cette phrase ne veut rien dire, mais j’aime me rassurer.]

      Donnons une chance en priorité à The Alienist alors 🙂

      Faut que je regarde cette saison 2 de True Detective, dans laquelle je ne me suuis jamais lancée… Allez, au boulot !

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